PLAN DU CADASTRE DE TARRANO
30.12.21
29.12.21
PLANS ANCIENS DE TARRANO
Procès-verbal de la délimitation de la communauté de Tarrano : 1784 -1788
PLAN TERRIER DE TARRANO, terminé en 1856
ZONE ORTIA - POGHJALE - SORBELLO - POGHJO
Section A2 - parcelles 151- 556
ZONE BONICARDO
Section B1 - parcelles 1 - 103
Section B2 - parcelles 104-179
Section B3 - parcelles 180-442
ZONE PARDINA :
Section C1 - parcelles 1-41
Section C2 - parcelles 42-180
Section C3 - parcelles 181-267
ZONE SAN VITO
(côté nord) : Section A1 - parcelles 1-180
(côté sud-est) : Section A3 - parcelles 557- 613
(côté sud - A Porta) : Section A4
(côté ouest) : Section A5
22.12.21
PARDINA : la source ferrugineuse de TARRANO
La source ferrugineuse de Pardina est située à l'extrêmité sud-ouest de Tarrano, à 510m d'altitude, en bordure du ruisseau de "valle Botacci" au fond de la vallée d'Alésani, au coeur de la Castagniccia historique, Haute Corse.
Pour y accéder en venant de Tarrano par la D71, à Valle d'Alésani, hameau de Quarcetto, prendre à droite la piste sur 1.5 km qui mène jusqu'à la source.
Carbonate de fer.................. 0.032
Carbonate de chaux ............ 0.165
Carbonate de magnésie ...... 0.021
Sulfate de chaux ................. 0.011
Chlorure alcalin .................. 0.005
Manganèse ......................... traces
______
0.239
Cette eau, très-acidule et ferrugineuse, peut être avantageusement utilisée pour la boisson et nous pensons que l'autorisation d'exploitation peut être accordée sous la réserve de compléter le captage comme l'ont indiqué les ingénieurs des mines."
Publication (1897) par M Nentien (ingénieur des Mines) dans la revue "Gîtes Minéraux de la Corse" : "la Source de Pardina : sa température est de 12°, son débit de 18l par minute, sa consommation est en moyenne de 100 000 bouteilles par an."
L'eau "ferrugineuse carbogazeuse" de Pardina était exportée dans bon nombre de pays, principalement dans les colonies.
Publicité du 23/09/1894 de la pharmacie-droguerie Reynaud-Blanc, d'Hanoi, dans "L'extrême Orient"
Publication dans le journal "Le Drapeau" du 03 juillet 1891 : " La Corse est le pays par excellence des eaux minérales ferrugineuses. Parmi toutes celles qui abondent, la plus intéressante est à coup sûr celle de Pardina. Docteur E de Bourgade, ancien Secrétaire de la Société d'Hydrologie médicale de Paris".
Extrait du "Moniteur Egyptien (24/08/1877)
"Le Panthéon de l'Industrie" (01/01/1887) "Rappelons simplement, parmi les affections qui peuvent être victorieusement combattues par l'eau de Pardina : la chlorose, l'anémie, les flueurs blanches, les palpitations, toutes les affections résultant de l'appauvrissement du sang et en outre : les hémorragies, les hémorroïdes, les engorgements du foie et de la rate, la gravelle, le diabète, les affections de l'utérus,les fièvres paludéennes etc etc....Si nous ajoutons à de si précieuses qualités ce fait que ces eaux ferrugineuses sont d'une limpidité parfaite, qu'elles se conservent parfaitement et peuvent être transportées sans altération aucune, sous tous les climats, enfin que leur prix de vente est d'une étonnante modération, la bouteille étant livrée à 20 centimes, meilleur marché que la bouteille d'Orezza, on ne pourra se dispenser de prédire à la Société qui a pris en main la vulgarisation de la nouvelle eau corse, un grand et rapide succès.""La Médecine Nouvelle" du 01 janvier 1890 "Pour les palpitations, je conseille l'eau de Pardina dans le vin des repas....."
"Le Matin" du 30 mai 1890 : " ....nous recommandons l'eau de Pardina, Corse, comme étant le type le plus parfait des Eaux de table reconstituante. Sa pureté, sa légèreté sur l'estomac, ses effets stimulants la rendent indispensable pendant la saison chaude et nous n'hésitons pas à en prescrire l'emploi à tous ceux qui ont les moyens d'en faire usage. Dr M.""Le Temps" du 06/06/1890 "Nous apprenons avec plaisir qu'à l'Exposition de Bordeaux, les excellentes eaux minérales de Pardina (Corse) ont obtenu une grande médaille d'or. C'est la huitième récompense de cette nature accordée depuis 2 années à l'Eau de Pardina, dans les différentes Expositions".
La Corse : ressources de son sol et de son climat (1911)
Dans ce courrier Mr Le Maire de Valle d'Alésani vante les bienfaits des Eaux de
Pardino auxquelles il promet un avenir radieux : "deux médailles, l'une
d'or et l'autre d'argent à Paris (1887)" "cette eau, d'après
une analyse de l'Ecole des Mines de Paris, renferme, par litre d'eau, 1l742
millilitres d'acide carbonique tandis que celle d'Orezza n'en contient que
1l248 millilitres, d'après l'analyse de l'Académie de Médecine ; et encore faut-il noter que l'analyse de l'eau de Pardina a été faite à Paris, deux mois après
son envoi dans des bouteilles bouchées par un procédé défectueux, tandis que
l'analyse de l'eau d'Orezza a été faite à la source même et par
conséquent sans aucune déperdition de ces éléments constitutifs" :
"je crois pouvoir affirmer que dans un avenir très rapproché, en présence
des succès de jour en jour mieux constatés de l'eau de Pardina, la voie ferrée
qui va aboutir à Orezza prolongera ses rails jusqu'à la source de Pardina.
Grâce à ce nouveau mode de locomotion et de transport, le nombre déjà
considérable des étrangers qui, malgré la difficulté des chemins viennent nous
visiter chaque année augmentera de plus en plus, et les eaux des deux sources
d'Orezza et de Pardina, dont on ne comptera plus les cures merveilleuses,
pourront aller de pair dans le monde, non comme deux rivales qui se jalousent
mais comme deux soeurs qui, la main dans la main, se prêtent un mutuel concours
pour la guérison ou le soulagement de l'humanité souffrante."
A n'en pas douter la concurrence semblait bien réelle entre les deux Eaux
voisines comme le rapporte le Petit Bastiais dans un article du 31 août 1893 :
"En mars 1892, la compagnie des Eaux d'Orezza adressa aux débitants d'eaux des principales villes de France, une circulaire dans laquelle elle les mettait en garde contre les imitations illicites qui se produisaient de toutes parts. La société de Pardina qui a acheté des héritiers Manfredi une source au lieu-dit Mannuccio commune de Rapaggio (à proximité des Eaux d'Orezza), canton de Piedicroce, prit prétexte de cette publication pour assigner devant le tribunal de Corte, la Compagnie des Eaux d'Orezza, en 50 000 francs de dommages-intérêts, pour le préjudice causé....."
Notons que les Eaux de Pardina ont participé à l'Exposition Universelle de Paris de 1889.En 1969, une nouvelle tentative d'exploitation du site a été initiée par Monsieur Antoni mais celle-ci n'a jamais abouti.
Le 31 décembre 2001, une Société en Commandite Simple, "Les Eaux de
Pardina" dont le siège est à Felce a été créée, son exploitation n'a jamais
démarré.
LES BAINS THERMAUX DE PARDINA
En 2006, on constatait la présence sur le site d’un panneau avec la mention
« Bains Romains »
A ce stade de mes recherches, je n’ai pas encore trouvé d’éléments corroborant cette information. Je suis donc volontiers preneur d’informations sur le sujet.
Je recherche des documents et photographies relatifs à l'exploitation des Eaux de Pardina.
Sources : Bibliothèque Nationale de France
21.12.21
23.6.14
Tournage d'un film à Tarrano...par une jeune équipe attachée au village.
ORIGINE DU PROJET & PRODUCTION
La suite ici :
31.8.13
Auberge des deux vallées du col d'Arcarota.
Même quelques instants, il m'est inconcevable de séjourner en Corse sans passer au village.
Nous sommes donc montés de Bonifacio pour le 14 et le 15 août 2013.
J'ai constaté avec plaisir que la route après Saint André de Cotone va être splendide, à des années lumière de celle que nous avons connue dans les années 1970.
En prenant cette route, j'ai toujours une pensée pour nos aïeuls qui descendaient à pieds du village jusqu'à Cervioni (25km).
Nous nous y sommes arrêtés pour prendre un verre à un prix 30% moins élevé que dans le meilleur marché des cafés de l'extrême Sud.
En entendant échangés les premiers mots de corses depuis notre arrivée sur l'île, je me suis enfin senti en Corse, la vraie, l'authentique, ma préférée.
J'aime à prendre cette route vers la Castagniccia : à chaque village que l'on traverse, un souvenir personnel et surtout le rappel à l'histoire du peuple corse.
Ortale, Val d'Alésani et Felce....., village à l'entrée duquel semble veiller Charles Piroddi .
Au village, nous avons pu rencontrer quelques membres de la famille ....et entre autres, un visage bien sympathique perdu de vue depuis plus de 40 ans!
Un petit tour à Saint Vitus, à Pietricaggio, puis direction l'auberge du col d'Arcarota dont la totalité des bâtiments extérieurs ont été repeints.
A l'arrivée, nous sommes chaleureusement accueillis par un copain d'enfance, Paul Angeli de Poggiale, hameau de Tarrano.
Paul et son épouse ont repris l'établissement tout récemment, ouverture en juin 2013.
"Le Col", - comme on dit au village -, est une véritable institution, mémoire de plusieurs générations qui montaient de l'Alésani et de l'Orezza pour y manger, y danser le dimanche après-midi....combien d'idylles amoureuses s'y sont nouées?.............seules les pierres en garde la totale mémoire.
Je me souviens de ces mots de ma Grand-Mère: "mange ta soupe, si tu veux aller au Col".
Je remercie la famille Vincente et plus particulièrement Michel et Margot pour avoir tenue l'affaire pendant quelques décennies.
Auparavant et sous toute réserve, le lieu avait été créé et tenu par un Chiponi de Poggiale de Tarrano.
Décidemment le Col semble particulièrement être apprécié par les gens de ce hameau perdu dont j'ai fréquenté quelques temps l'école (1968....à confirmer) en compagnie de Jean Pierre Pietri, d'Antoine Angeli (le frère de Paul) et d'un quatrième élève, l'effectif complet de toute l'école primaire avec comme instituteur l'indéracinable Martin..........un sacré souvenir pour l'enfant de la ville que j'étais!
Paul nous a proposé, pour le 14/08 au soir, un menu typique corse avec quelques produits de sa production : charcuterie, fraises, pommes de terre.
Nous avons également dégusté d'excellents beignets au fromage frais, des cannellonis et une bavette d'une délicieuse saveur.
L'apéritif maison est un rosé/framboises (fruits de la famille Bourret de Felce) dont je recommande vivement les produits : http://www.alesani.com/.
De magnifiques paghielles improvisées par de jeunes chanteurs sur la terrasse nous ont accompagnés quelques moments.
Nous avions entendu ses voix de Purtina qui raisonnaient sur une partie de la vallée....une invitation à nous rapprocher.
Et comme ces jeunes sont aussi très bien éduqués, il se sont excusés car ils pensaient éventuellement nous déranger !....bien au contraire.....nous y avons pris un réel plaisir.
Pour le 15 août, nous y avons pris le déjeuner sur la magnifique terrasse panoramique avec vue sur toute la vallée.
Un menu "continental" de très bonne qualité : feuilleté et coquilles St Jacques, magret de canard et ravioles de Grenoble (spécialité rapportée par Paul après ses années grenobloises), crêpe à la farine de châtaignes fourrée d'une crème fouettée et de fraises du jardin.
Deux menus parfaitement maîtrisés, le tout dans une atmosphère des plus sympathiques.
J'y ajouterais simplement une musique corse de fond.
Suggestion : aménagement si possible de quelques chambres avec tables d'hôtes.
Pour le moment l'établissement n'a pas de n° de téléphone, gageons que Paul le rétablira d'ici peu.
Pour connaître un peu le métier, j'ai une grande admiration pour le challenge de Paul et de son épouse.
Relancer cette institution n'est pas sans difficulté, et j'invite tous les amoureux du village, de la Castagniccia, de la Corse, de l'authenticité, à favoriser la pérennité de cet établissement en s' y arrêtant pour un verre, une glace, un repas.........
Pour l'hébergement : une mention particulière à l'hôtel Le Refuge à Piedicrocce.
Nous y avons pris une chambre quadruple à un prix correct avec un excellent petit déjeuner sur la terrasse qui surplombe la vallée d'Orezza.
Au matin, jour de l'ouverture de la chasse, nous avons assisté à l'arrivée du premier sanglier abattu.
Voilà, avec ces quelques lignes, je dépoussière quelque peu ce site.......n'hésitez pas à m'adresser vos récits, photos......
A prestu..
Philippe.